30 rue Marguerite Yourcenar, Villetaneuse

EN DIRECT. Européennes 2019 : le Lot, département le plus civique de France

L’abstention a finalement atteint près d’un électeur sur deux (49,88 %). Le Lot est le département où on s’est le moins abstenu (40,78 % d’abstention).

Par Le Point.fr

Modifié le 27/05/2019 à 12:24 – Publié le 27/05/2019 à 07:30 | Le Point.fr

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a ecarte toute dissolution de l'Assemblee nationale et toute demission d'Edouard Philippe.

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a écarté toute dissolution de l’Assemblée nationale et toute démission d’Édouard Philippe.  © LUDOVIC MARIN / AFP/ LUDOVIC MARIN

Ce qu’il faut retenir :

Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen est arrivé en tête dimanche des élections européennes, devançant de 0,9 point la liste soutenue par le président Emmanuel Macron (soit 205 000 voix de plus), tandis que les écologistes ont pris une surprenante troisième place. Selon les résultats définitifs, le mouvement d’extrême droite et sa tête de liste Jordan Bardella s’imposent avec 23,31 % des suffrages, en deçà de son score des européennes de 2014 (24,9 %), contre 22,41 % pour la liste LREM-MoDem. Les écologistes d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) surprennent en obtenant 13,47 %, alors qu’ils étaient donnés sous les 10 % par les sondages. Sur les 74 sièges dévolus à la France au Parlement européen, le RN et LREM obtiendront chacun 23 sièges (avant Brexit).

Marqué par une participation nettement plus élevée que prévu, au-delà des 50 %, le premier scrutin intermédiaire depuis le début du quinquennat a donc acté la recomposition de la scène politique enclenchée lors de la présidentielle de 2017. Il a aussi été riche en surprises, avec le crash des Républicains de Laurent Wauquiez et la dégringolade de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. L’entourage du chef de l’État a défendu un « score honorable » dans un contexte national difficile, avec la crise des Gilets jaunes, sur fond de poussée eurosceptique en Europe. Mais « quand on termine deuxième, on ne peut pas dire qu’on a gagné », a reconnu le Premier ministre Édouard Philippe.

La tête de liste d’EELV, Yannick Jadot, a salué « une vague verte européenne », en faisant allusion à la percée des Verts allemands au-delà des 20 %. L’ambiance était, en revanche, plombée chez Les Républicains, qui réalisent le pire score de l’histoire de la droite (8,48 %), très loin du résultat de l’UMP en 2014 (20,81 %). « La droite traverse une crise profonde, tout est à reconstruire », s’est désolée la tête de liste François-Xavier Bellamy. Cette reconstruction « sera longue et exigeante », a reconnu le patron du parti, Laurent Wauquiez, fragilisé. Les mines étaient lugubres aussi à LFI (6,31 %), qui termine très loin des 19,58 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. « Très décevant », a jugé ce dernier, le visage sombre.

Quant à l’alliance Parti socialiste-Place publique, elle recueille 6,19 %, là aussi son plus mauvais score à des européennes, mais qui lui permet au moins de garder des eurodéputés, ce qui était la priorité numéro un. Les autres listes ont obtenu moins des 5 % nécessaires pour envoyer des représentants au Parlement européen. Un nombre record de 34 listes, dont 2 issues des Gilets jaunes à 0,5 % cumulé, concouraient à cette élection qui renouait avec une circonscription nationale unique. Le parti animaliste a obtenu un score surprenant de 2,1 %.

12 h 22 – Allemagne : l’extrême droite se fait voler la vedette par les Verts

      
En Allemagne, le parti d’extrême droite AfD n’a pas réussi la percée qu’il espérait lors des européennes. Mais il semble s’ancrer durablement dans l’est du pays.
À LIRE>> Allemagne : l’extrême droite se fait voler la vedette par les Verts       

12 h 05 – L’abstention a atteint 49,88 %, la palme du civisme pour le département du Lot

      Malgré le net regain de participation par rapport à 2014, l’abstention a finalement atteint près d’un électeur sur deux (49,88 %) aux élections européennes de dimanche, selon le ministère de l’Intérieur, mais avec des disparités très fortes d’un département à l’autre. La participation s’élève au final à 50,12 % sur la France entière (métropole + outremer), presque 8 points de mieux qu’en 2014 (42,43 %), soit le meilleur score depuis 20 ans et les européennes de 1994 (52,76 %). C’est notamment dans les départements d’outre-mer, avec plus de 80 % pour la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique ou la Nouvelle-Calédonie, par exemple, que l’abstention a atteint des sommets. Les deux départements de Corse et la Seine-Saint-Denis dépassent également les 60 % d’abstention. En revanche, la palme du civisme revient au Lot (40,78 % d’abstention), au Gers (41,57 %) et à la Dordogne (41,72 %), juste avant Paris qui s’est particulièrement mobilisée (42,12 %).      

11h 42 – Pas de démission d’Édouard Philippe

      Sur BFM TV, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a déclaré que la seconde place remportée par LREM dimanche était une “déception”, mais “pas un échec”. Elle en a également profité pour écarter, une nouvelle fois, toute dissolution de l’Assemblée nationale, après les demandes de Marine Le Pen, et toute démission d’Édouard Philippe. “Le Premier ministre a l’entière confiance du président de la République.”

11 h 10 – Le PS bientôt marié avec les Verts ?

      Au lendemain des élections européennes, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a estimé sur Sud Radio que “la social-démocratie doit maintenant se marier avec l’écologie politique” et que le score de 6,19 % de sa liste aux européennes est “un chemin qui s’ouvre pour le rassemblement” de la gauche, et ce, alors que Yannick Jadot est le grand vainqueur à gauche avec la troisième place d’EELV et 13,47 % des voix. Selon le patron du PS, “la gauche aurait pu, aurait dû être hier soir la première force politique en France, elle ne l’est pas parce qu’elle est atomisée”. 



 “La leçon du scrutin, c’est qu’il y a un bloc d’extrême droite, il y a un bloc de droite qui est en fait maintenant constitué par La République en marche et puis il y a un bloc de gauche qui n’est pas encore un bloc justement, il doit se constituer pour pouvoir être une alternative à ces deux forces-là”, a-t-il analysé. “Il y a une offre politique à rebâtir”, a-t-il insisté, et selon lui, elle doit être “à la fois pro-européenne, sociale et écologique”. Il tend donc la main à “celles et ceux qui sont prêts demain à gouverner”, “qui ne sont pas simplement dans le témoignage, la résistance, mais dans la volonté de construire une offre politique qui puisse demain être majoritaire”.

10 h 22 – CARTE. Tous les résultats des élections en France, commune par commune

      Retrouvez sur notre carte interactive tous les résultats du scrutin européen, département par département et ville par ville.       

09 h 01 – Le Brexit, renforcé par le scrutin européen ?

      
Au Royaume-Uni, c’est le parti anti-européen Brexit, formé il y a seulement quelques mois par Nigel Farage et qui plaide pour une sortie express et brutale de Londres de l’Union européenne, qui est arrivé en tête du scrutin avec 31,6 % des voix, et remporte 28 sièges. Juste derrière cette première place, on retrouve les Libéraux-Démocrates, pro-européens, avec 20,3 %. Les travaillistes du Labour sont relégués à la troisième place avec 14,1 % et les Verts suivent, avec 12,1 % des suffrages.

La défaite est donc très amère pour les tories, actuellement au pouvoir outre-Manche : ils arrivent cinquièmes du scrutin, sous la barre des 10 % (9,1 %). Une véritable humiliation pour une formation politique qui rencontre d’immenses difficultés depuis des mois et n’est pas parvenue à faire accepter un accord de Brexit, tant et si bien que la Première ministre Theresa May a récemment annoncé sa démission. 

“Jamais dans l’histoire britannique, un parti créé il y a seulement six mois n’a remporté une victoire d’une telle ampleur. Nous demandons à être associés aux négociations sur le Brexit. L’avertissement aux deux grands partis est clair, si la sortie n’est pas actée avant le 31 octobre, nous sommes prêts à gouverner”, a déclaré Nigel Farage à propos de la nouvelle date butoir de la sortie de l’Union européenne négociée par la Première ministre Theresa May avec les 27.



Lire aussi Royaume-Uni : victoire par K-O pour Nigel Farage et son “Brexit”
      

08 h 48 – Infographie : les résultats dans les autres pays européens

      Nigel Farage qui l’emporte au Royaume-Uni, Matteo Salvini renforce son pouvoir, les Verts deviennent la deuxième force politique en Allemagne… Retrouvez tous les résultats des élections dans les autres pays européens.

Comment les pays européens ont-ils voté ? © THOMAS SAINT-CRICQ, PAZ PIZARRO / AFP

Comment les pays européens ont-ils voté ? © THOMAS SAINT-CRICQ, PAZ PIZARRO / AFP

08 h 33 – Un duel RN-LREM qui continue

      
Depuis le début de la campagne, LREM aussi bien que le RN avaient décidé qu’ils étaient le principal ennemi de chacun. Toute la campagne a été centrée sur opposition, ce duel qui prolongeait en quelque sorte celui entamé lors de l’élection présidentielle de 2017. Et ce duel va continuer : Emmanuel Macron ne lâchera rien, il l’a déjà fait savoir dans la foulée de l’annonce des élections. Marine Le Pen a ainsi demandé la dissolution de l’Assemblée nationale, requête rejetée immédiatement par l’Élysée. Même chose en ce qui concerne la demande de départ d’Édouard Philippe : c’est non, non, et non, vote européen ou pas …

Lire aussi Cotta – : “Déçu, mais pas vaincu” : Macron-Le Pen, le duel continue       

08 h 33 – Les résultats de l’élection en France, liste par liste

      
Tôt lundi 27 mai, le ministère de l’Intérieur a dévoilé les chiffres quasi définitifs du scrutin européen de dimanche. En France, 34 listes concouraient pour essayer d’obtenir des sièges au Parlement européen.

– Rassemblement national : 23,31 %, soit 23 sièges (22 sièges avant la sortie du Royaume-Uni) 
– La République en marche : 22,41 % soit 23 sièges (21 sièges avant la sortie du Royaume-Uni) 
– Europe Écologie-Les Verts : 13,47 %, soit 13 sièges (12 sièges avant la sortie du Royaume-Uni) 
– Les Républicains : 8,48 %, soit 8 sièges
– La France insoumise : 6,31 %, soit 6 sièges
– Parti socialiste/Place publique : 6,19 %, soit 6 sièges (5 sièges avant la sortie du Royaume-Uni)

Les autres listes présentées n’ont obtenu aucun siège, leurs scores n’atteignant pas la barre nécessaire des 5 % de voix.
– Debout la France : 3,51 % 
– Générations : 3,27 % 
– Parti communiste : 2,50 % 
– Union des démocrates et des indépendants : 2,49 % 
– Parti animaliste : 2,17 % 
– Urgence Écologie : 1,82 % 
– Union populaire républicaine : 1,17 % 
– Lutte ouvrière : 0,78 % 
– Les Patriotes : 0,65 % 
– Alliance jaune : 0,54 %
– Les Oubliés de l’Europe : 0,23 %
– Parti Pirate : 0,14 %
– Europe au service des peuples : 0,13 %
– Espéranto : 0,08 %
– Parti fédéraliste européen : 0,06 %
– À voix égales : 0,05 %
– Décroissance : 0,05 %
– Allons enfants : 0,04 %
– Parti des citoyens européens : 0,03 %
– Mouvement pour l’initiative citoyenne : 0,03 %
– Union démocratique pour la liberté, égalité, fraternité : 0,02 %
– Liste de la reconquête : 0,02 %
– Démocratie représentative : 0,02 %
– Une France royale au cœur de l’Europe : 0,01 %
– Neutre et actif : 0,01 %
– Évolution citoyenne : 0,01 %
– La Ligne claire : 0,01 %
– Parti révolutionnaire communiste : 0,01 %     

× Commencer une discussion WhatsApp ?