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Grand débat national : 2e acte pour Emmanuel Macron

Grand débat national : 2e acte pour Emmanuel Macron

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 18/01/2019 à 15:25 , mis à jour à 15:35

 

Emmanuel Macron en visite surprise dans une école à Saint-Sozy, avant le débat à Soulliac.

 

Le président discute avec 600 maires à Souillac, petite commune du Lot, après une visite surprise dans une école.

Emmanuel Macron reprend le micro. Le président remonte ce vendredi sur la scène du grand débat national face, cette fois, à 600 maires d’Occitanie rassemblés à Souillac, dans le Lot. Le format ne change pas. Comme à Grand Bourgtheroulde mardi, Emmanuel Macron entame une discussion à 15h avec des édiles venus de 13 départements de la région.

 

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Devant les maires, “tant qu’il y aura des questions, il répondra”, a indiqué l’entourage d’Emmanuel Macron, sans s’avancer sur la durée du débat, alors que celui de mardi a duré plus de 6h30. En introduisant les échanges dans le palais des Congrès, le maire de Souillac, Jean-Michel Sanfourche, devrait aborder le thème central de la ruralité et ceux de la justice sociale, économique, fiscale et démocratique.

Les autres intervenants devraient également interpeller le chef de l’État sur l’affaiblissement des services publics dans les campagnes, qui se sentent défavorisées par rapport aux villes. Le Lot ne compte que trois communes de plus de 4 000 habitants, dont la préfecture Cahors.

 

L’école et la santé, des “investissements”

Comme mardi, le président a profité de ce déplacement pour effectuer une visite surprise dans la matinée, cette fois dans une école de Saint-Sozy, à une quinzaine de kilomètres de Souilla. Accompagné de deux ministres, il y a notamment discuté avec des parents et des élèves de CE1-CE2.

À la sortie de l’école, le président de la République a ensuite échangé longuement avec des habitants, notamment des retraités et une étudiante infirmière qui l’a interpellé sur la question du handicap. “Je ne suis pas sourd, c’est pour ça que je vais au contact”, a répondu le président à un artisan.

Il a également tenu à affirmer que “l’école et la santé, ce sont les deux moteurs de notre investissement”, même si “on a tendance à mettre dans un même paquet toutes les dépenses”. “Notre société en a besoin”, car “c’est ce qui va réattirer” dans les territoires ruraux, a-t-il ajouté, en expliquant qu'”un couple de jeunes actifs vient dans un territoire s’il sait que ses enfants pourront être élevés et qu’il trouvera des médecins”.

 

“On veut juste qu’il nous écoute”

Pour l’arrivée du président, Souillac, un bourg de 3 750 habitants sur les rives de la Dordogne, a été placé sous haute sécurité: centre bouclé, marché annulé et manifestations interdites.

Mais plusieurs dizaines de manifestants – gilets jaunes, retraités locaux et quelques jeunes masqués – se sont rassemblées dans le centre-ville dans la matinée. Ils y ont entonné la Marseillaise et scandé “Macron démission”. Des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre et deux personnes ont été interpellées.

“Il peut nous prendre en groupe de dix avec trente CRS s’il le veut, on veut juste qu’il nous écoute”, a réclamé Emilie, une manifestante.

 

360 débats prévus

Une nouvelle rencontre avec des élus est prévue la semaine prochaine, dans un lieu que l’Élysée doit encore annoncer, a annoncé ce vendredi matin Sébastien Lecornu, le ministre chargé des Collectivités territoriales, co-animateur du grand débat. “L’idée est d’avoir une à deux rencontres par semaine, en fonction de l’agenda international, et garder des rencontres qui soient à taille humaine”, a-t-il précisé.

 

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“Quelque 360 débats sont prévus à partir de samedi, a précisé Sébastien Lecornu. 40 % sont organisés par des élus locaux, des collectivités territoriales, 40 % par des citoyens et 20 % par des associations.”

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Le grand débat national en réponse aux gilets jaunes

 

Je tirerai des solutions véritables de ce débat car je veux en faire un acte 2 de mon mandat“, a promis Emmanuel Macron en conclusion de son intervention de mardi. Il devrait au total effectuer une dizaine de déplacements dans les régions d’ici au 15 mars, à la rencontre des maires mais aussi des “citoyens”.

 

LEXPRESS.fr avec AFP

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