30 rue Marguerite Yourcenar, Villetaneuse

La réalité économique

Le quartier «Mandrandele», est devenu l’ombre de lui-même depuis qu’il a accueilli des sinistrés venus d’un peu partout, notamment ceux victimes de multiples inondations à travers la capitale. Ces «squatters » ont investi le long de la rivière Funa; les hangars d’anciennes usines ou le chemin de fer de la « Midema ».

Il faut dire aussi que depuis le 31 mars dernier, ils sont sommés de vider les lieux pour une destination inconnue. Selon, M Fidèle Wanza Bonkelo, président des sinistrés, l’Onatra menace de les déloger de ces sites qu’ils nomment avec bonheur «Mapamboli ou Socobelam». Dans cette entreprise, l’Onatra compte sur l’aide de la police pour se débarrasser ce «dépotoir humain», d’environ 40 huttes de fortune et 60 familles au moins. Ce qui donne un total d’environ 1.000 âmes.

LES ENTREPRISES MORTES DE LA BELLE MORT

Dans un passé récent, en empruntant l’avenue «Poids lourds», on était fier de promener son regard sur les usines de café, de bois, de tabac et de montage de véhicules qui faisaient la puissance économique de la capitale congolaise.

Aujourd’hui, 95 % de ces usines ou ateliers sont morts de la belle mort. Nombreuses sont les entreprises qui veulent aujourd’hui maintenir la tête hors du lot, sollicitant ainsi l’aide du Fpi ou d’autres partenaires. A ce sujet, ajoutons que le quartier Kingabwa regorge de nombreux bars, boulangeries artisanales et des entreprises du secteur informel.

la chaine de production
la chaine de production

Sur avenue Kulumba, trône l’entreprise Bek Plastic, spécialisée dans la fabrication des matelas, mousses et sachets plastiques. A en croire son gérant, Bek Plastique est confronté au problème de production qui se caractérise par la mévente, à la suite du faible pouvoir d’achat de la population. Ce qui fait décroître la production de l’entreprise.

M. Zantoko fait savoir que Bek Plastic ne fabrique plus de sachets depuis 1989 parce qu’elle fait face à une concurrence déloyale de la part des Ouest-africains. Tout allait bien jusqu’au jour où les Ouest-africains ont commencé à importer des sachets et en vendre à un prix bas.

Pour l’instant, ajoute-t-il, la société se limite à la fabrication des mousses.

Il faut dire que Bek Plastic travaille en collaboration avec des jeunes gens, marchands ambulants, appelés communément «chayeurs». Leur rôle consiste à prospecter le marché et à chercher la clientèle. Ils se postent le plus souvent aux arrêts de bus et attendent les clients

La société Bek Plastic, en dépit de la faible production qui la caractérise, bénéficie du moins de la sécurité de la police nationale.

L’inspection provinciale de Kinshasa (Ipk) a mis à notre disposition des agents de l’ordre pour nous sécuriser contre tous les maux auxquels nous sommes exposés : vol, banditisme. Le gérant du Bek a remercié l’initiative de l’Ipk pour les sécuriser et demande que cette bonne œuvre se poursuive.

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