Mort du Général Soleimani : l’Iran crie vengeance, des Irakiens dansent dans la rue
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a décrété un deuil national de trois jours dans son pays et s’est engagé à « venger » la mort du puissant général Soleimani.
Le Guide suprême de la révolution iranienne, l’ayatollah Ali Khamenei, le 5 juin 2019, à Téhéran. AFP
Par Ph.L. avec AFP
Le 3 janvier 2020 à 08h38, modifié le 3 janvier 2020 à 10h41
C’est un de ses piliers que le régime iranien a perdu avec Qassem Soleimani, tué dans la nuit de jeudi à vendredi par une frappe américaine sur l’aéroport de Bagdad. Chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, il était aussi l’émissaire de la République islamique en Irak.
Selon le Pentagone, c’est sur un ordre direct de Donald Trump qu’une frappe létale a visé le convoi dans lequel se trouvait également Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, homme de l’Iran à Bagdad et ennemi numéro un des États-Unis en Irak depuis des décennies.
À Téhéran, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a décrété un deuil national de trois jours dans son pays et s’est engagé à « venger » la mort du puissant général. « Le martyre est la récompense de son inlassable travail durant toutes ces années […]. Si Dieu le veut, son œuvre et son chemin ne s’arrêteront pas là, et une vengeance implacable attend les criminels qui ont empli leurs mains de son sang et de celui des autres martyrs », a déclaré l’ayatollah sur son compte Twitter.
Le président Hassan Rohani lui a fait écho dans un communiqué publié sur le site du gouvernement : « Il n’y a aucun doute sur le fait que la grande nation d’Iran et les autres nations libres de la région prendront leur revanche sur l’Amérique criminelle pour cet horrible meurtre », a-t-il déclaré.
Qassem Soleimani, puissant général iranien, tué par une frappe américaine en Irak
En Irak, un commandant de la coalition pro iranienne a également lancé un appel à la vengeance. « Que tous les combattants résistants se tiennent prêts car ce qui nous attend, c’est une conquête proche et une grande victoire », a écrit dans un courrier manuscrit Qaïs al-Khazali, chef d’Assaïb Ahl al-Haq, importante faction du Hachd al-Chaabi qui regroupe les paramilitaires pro-Iran sous la tutelle de l’État irakien et dont faisait partie Abou Mehdi al-Mouhandis.
Vendredi matin, des opposants au gouvernement irakien pro iranien célèbrent la mort du général Soleimani dans le centre de Bagdad/AFP.
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